Mise en eau du CDE de Cambaie

La nouvelle station d’épuration de Cambaie qui remplace la déjà bien dépassée station du centre-ville, vient d’ouvrir ses vannes ce 17 juillet 2012. L’équipe municipale réunie autour de la député-maire a salué cette ouverture et la concrétisation d’un projet d’une quarantaine de millions d’euros. Un ouvrage bien nécessaire comme nous l’explique, ci-dessous, Jean Elperdinger, adjoint au maire et chargé des questions liées à l’environnement.

allocution de Jean Elperdinger
Vice-Président de la Créole
Adjoint à l’environnement de Saint-Paul

« Cette journée marque pour les services de la Créole et les membres du Conseil d’Administration l’aboutissement de 4 années de travail et de mobilisation.

Quand nous avons accédé à la responsabilité de l’assainissement de Saint-Paul en 2008, il y avait tant à faire.

Avec 30% de raccordés aux réseaux collectifs, le retard accumulé en matière de traitement des eaux était considérable. Une mise en examen de la Mairie de Saint-Paul pour pollution venait sanctionner un fonctionnement défaillant de la station de Saint-Paul ville. Cette situation avait amené à freiner, fortement, tous les projets de construction sur le centre-ville.

Nous savions que nous devions mettre aux normes cette station. A l’Hermitage, l’extension/modernisation d’une autre station était prévue, mais, surtout, nous avons acté que nous devrions, dans des délais très contraints, concevoir un équipement pour prendre le relais. Aussi, avec notre ami tant regretté, Jocelyn Flahaut, nous nous sommes mis au travail pour tenir ces délais, cet équipement est, aujourd’hui, opérationnel, presque dans les temps, comment ne pas avoir une pensée ému pour Jocelyn.

Mais, plus que les contraintes réglementaires, ce qui nous a poussé à agir, c’est la conscience de notre responsabilité écologique. En effet, la nécessité d’un traitement efficace des eaux usées est une obligation pour aujourd’hui et pour les générations futures. Les pollutions engendrées par les systèmes autonomes défaillants (Ou trop denses) mettent plusieurs années à révéler leurs effets.

Pour commencer, Saint-Paul est une ville qui a la chance d’avoir sur son territoire de véritables joyaux environnementaux, comme l’étang de Saint-Paul ou la réserve marine qui sont récepteurs des eaux et des pollutions. Notre action concourt à la protection de ces milieux.

Mais, surtout, notre grand devoir, est de protéger les ressources en eau potable de notre commune. Tout ce qui n’est pas engagé dans les temps pour protéger la qualité des eaux souterraines se paient des années plus tard par une dégradation de la qualité des eaux souterraines. On le sait, à la Réunion, la qualité certaines ressources doit d’ors et déjà être surveillée de très près.

La politique de l’eau est une politique globale qui doit être conduite avec le souci du long terme. C’est cette conviction, entre autres, qui nous a guidé dans le choix de revenir à une gestion publique de l’eau à Saint-Paul.

Les partis pris lors de la conception du présent ouvrage concourt eux aussi à notre volonté d’inscrire notre action dans la responsabilité écologique. La limitation des nuisances pour le voisinage de la station a été une préoccupation constante et constitue une vraie avancée par rapport à ce que nous avons connu dans le passé. La volonté de valorisation des eaux traités et des boues est, elle aussi, présente et devra se concrétiser dans les années à venir avec la réutilisation des eaux et la mise en place d’une filière boue pour ré-amender les sols de la Réunion.

L’étape que nous sommes en train de vivre, avec l’arrivée des premiers effluents, constitue, donc, pour nous une étape cruciale. Elle va nous permettre de vérifier les promesses d’un ouvrage tant attendu ».

Jean Erpeldinger

Vice-Président de la Créole
Adjoint à l’environnement de Saint-Paul

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