Aux Maldives, c’est la démocratie et la revendication écologiste que l’on étouffe

Le 13/02/2012
Communiqué de presse de Jean Erpeldinger (Elu EELV à Saint-Paul)

Aux Maldives, c’est la démocratie et la revendication écologiste que l’on étouffe

Quand on vit dans un pays dont le point culminant s’élève à 3 mètres au-dessus du niveau de la mer, la notion d’urgence écologique face au réchauffement climatique prend tout son sens.

Aussi, quand, enfin, on a demandé, au peuple des Maldives de choisir démocratiquement son président, il a élu un démocrate, militant inlassable des droits de l’homme et… écologiste convaincu.

Journaliste de profession, Mohamed Nasheed avant de devenir député, puis le président démocratiquement élu, a connu seize fois la prison, la première fois en 1990 pour un article dénonçant la corruption du régime, la dernière fois pour avoir pris la tête d’une «campagne de désobéissance civile non-violente » réclamant la démocratie en 2005.

Elu en 2008, à 41 ans, le nouveau président achève les réformes démocratiques de son pays et se fait vite remarquer par son activisme en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Le 17 octobre 2009, pour sensibiliser le monde à la menace liée à la montée des océans, il préside le premier conseil des ministres sous-marin de l’histoire. Très vite, cet orateur convaincant et charismatique devient un acteur emblématique des sommets internationaux sur l’avenir du climat et attire l’attention des média internationaux.

Trop? Sans doute! La semaine dernière, après des semaines de manisfestations de l’opposition conservatrice et à la suite d’un coup d’étât, Mohamed Nasheed est contraint à la démission. Très vite, trop vite, les Etats-Unis (Qui n’ont jamais trop apprécié qu’on leur demande de réduire leur gaz à effet de serre) reconnaissent la légitimité du vice-président qui revendique la succession.

Depuis, les Maldives s’enfoncent dans la violence et la répression des partisans du président Mohamed Nasheed qui manifestent pour dénoncer le coup d’étât. Mohamed Nasheed et son parti réclament, en vain, des élections anticipées.

De la Réunion, nous ne pouvons que nous sentir proches des Maldives, d’autres îles de l’Océan Indien, mais tellement plus fragiles. Nous ne pouvons que nous sentir proches des Maldiviens qui pourraient n’avoir connu que 4 ans de démocratie. En matière de lutte pour la liberté et les droits de l’homme, ne pas tourner la tête, prendre connaissance des faits, témoigner son soutien, c’est déjà agir. Alors, agissons pour la démocratie aux Maldives…

Jean Erpeldinger, élu écologiste, 06 92 91 08 47

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